Postface de CLAUDE LOUIS-COMBET
Ce texte sobre, magnifique,de Roland Chopard développe à travers « la voix », de manière singulièrement intérieure et distanciée à la fois, une réflexion sur l’expérience de l’écriture, sa finalité, ses moyens, ses limites. En 1986 dans les Vosges et en 2007 à Baume-les-Dames deux incendies font disparaître ses manuscrits. La métaphore filée de « la cendre » a permis à Roland Chopard de transgresser ces désastres successifs et de chercher à savoir ce qu’il y avait à déceler « sous la cendre ». C’est ainsi qu’une écriture difficile à classifier s’est peu à peu mise en place : ni récit, ni autobiographie ou autofiction, ni poème, ni essai, mais quelque chose de transversal à tout cela, un ensemble méditatif de 6 suites et variations d'une sensibilité inouïe qui tente de cerner cette voix perdue et retrouvée.
Roland Chopard est né le 21 mai 1944 en Haute-Saône. Il a été enseignant de Lettres-Histoire pendant 30 ans dans un Lycée Professionnel à Gérardmer (Vosges). Retraité depuis 2004, il consacre la majeure partie de son temps aux éditions Æncrages & Co qu’il a fondées en 1978 et qui défendent la poésie et les arts contemporains en réalisant des livres avec des méthodes typographiques traditionnelles. Il a écrit des textes poétiques courts, publiés dans quelques revues et souvent des textes en rapport avec un artiste plasticien en vue de réaliser des livres d’artistes en tirages très limités. Les Éditions Lettres Vives sont heureuses d'accueillir ce nouvel Auteur dont le texte s'inscrit dans le droit fil d'une recherche intérieure et d'une exigence littéraire qui font la spécificité de leur catalogue.
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Poète du questionnement, de l'intériorité, de la retenue, Yves Namur propose un nouveau recueil, intitulé Les lèvres et la soif, qui s'inscrit dans une forme nouvelle, plus ouverte et libératrice, comme si le cœur même de ce poème d’amour avait naturellement initié la prise de risque d’un chant incantatoire jusque là inédit chez Yves Namur. Le texte s’affranchit soudain d’une forme jusque là rigoureusement contenue, et libère la parole d’un auteur qui, au fil des pages, se fait le chantre de l’amour et de la femme, qu’elle soit aimée ou aimante. Un texte profondément lyrique qui apporte un nouveau souffle, une énergie surprenante dans l’écriture d’Yves Namur. Un grand souffle poétique qui devrait prendre place aux côtés du Cantique des cantiques ou des Chants d’amour de l’Egypte antique...
Le livre des sept portes, 1994.
Le livre des apparences, 2001.
Les ennuagements du cœur, 2004.
(prix Tristan Tzara et le prix du Parlement et de la Communauté française en 2005).
Dieu ou quelque chose comme ça, 2008.
La Tristesse du figuier, 2012 (Prix Apollinaire).
Ce que j'ai peut-être fait, 2013.
HUIT FOIS
LE JOUR
de
JACQUES ANCET
« Sans doute le jour est-il ici une image de vie, d'un passage de vie porté par un passage de langage et d'un passage de langage porté par un passage de vie, indissolublement. » C’est le même mouvement, le même souffle qui vous traverse et vous emporte à la rencontre de ce que vous ignorez et qui ne cesse de recommencer. Ce présent de la vie qui, d’un même élan, vous arrive et vous abandonne, comme les vagues de la mer que semblent mimer ces grandes laisses, ces grandes strophes où tout voudrait entrer, l’infime et l’immense, le proche et le lointain, la lumière et les ténèbres, l’ordinaire et l’extraordinaire, la douceur et la douleur, tout ce qui fait, le merveilleux, l’épouvantable, l’inépuisable réel. Poésie de la vie incarnée et métaphysique. "(L'instant) coud et découd ma vie. Je regarde tout autour. Les choses qui semblent attendre n'attendent rien. J'ouvre les mains : Elles sont pleines d'un soleil éblouissant où tout brille et disparaît. Je les referme : elles sont pleines de vide."
http://temporel.fr/Notes-de-lecture-de-Nelly-Carnet
Du même auteur aux Éditions Lettres Vives :
La chambre vide, 1995.
L'Imperceptible, 1997.
Vingt-quatre heures l'été, 2000.
Le jour n'en finit pas, 2001.
La brûlure, 2002.
La dernière phrase, 2004.
L’identité obscure, Prix Apollinaire, 2009.
Puisqu’il est ce silence, 2010.
Chronique d’un égarement, 2011.
Ode au recommencement, 2013.
Un cratère à cordes est un texte « incandescent, aux intonations visionnaires qui nous plonge dans l’espace orgasmique et organique des sombres ardeurs du corps et de l’écriture ». « Si ma vie a un sens, il ne peut être que le fruit d’une ivresse verbale érotisée par je ne sais quel muscle ou organe dionysiaque en posture de danseur, entre mon gros colon et les quatre vents qui composent l’essentiel de ma respiration » dit Marcel Moreau. Dans ce dernier écrit, l’Auteur empoigne avec ferveur et renouvellement les thèmes majeurs de son œuvre : le livre, le corps, la femme, les mots, l'amour, le verbe, la création, l'ivresse, le rythme, les sens, la musique, le langage, avec ce ton jubilatoire, explosif, pulsionnel, abyssal, instinctif, dévergondé, épiphanique, effervescent, intestinal, flexueux, dionysiaque... qui définit son univers si créatif, tempétueux, riche en néologismes géniaux et en cris d'insoumission.
Du même auteur aux Éditions Lettres Vives :
Cahiers caniculaires
La Compagnie des femmes
Amours à en mourir
Noces de mort
La jeune fille et son fou
Extase pour une infante roumaine
Féminaire
Orgambide
Adoration de Nona
Oraisons charnelles et autres prières en sens inverse du ciel.
Presse : http://cahiercritiquedepoesie.fr/ccp-32-4/marcel-moreau-un-cratere-a-cordes-ou-la-langue-de-ma-vie
Texte mis en scène par Didier Poiteaux, Intithéâtre : https://www.youtube.com/watch?v=HRe-zrefLi0